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Histoires partielles et partiales
7 juin 2009

Allée des Cygnes

Ce samedi soir, j'écoutais à la radio une émission sur un écrivain que j'aime beaucoup, Patrick Modiano. Une des particularités de ses romans est que l'action se passe principalement à Paris. Il aime citer des lieux précis, des ambiances.
Ce soir donc, il a parlé de l'allée des Cygnes qui se trouve non loin de la Tour Eiffel et qui a la particularité de se trouver au milieu de la Seine avec, située non loin de l'allée, une mini réplique de la statue de la Liberté.

cygne_2

Je me souviens de cet endroit parce que j'y ai passé un moment, flânant sur cette allée, m'asseyant sur un banc. Il faisait beau; c'était, je crois, juin ou juillet. Elle portait une robe légère, blanche, avec des motifs marron pastel imprimés. La silhouette fine, les cheveux longs châtain clair. Cela faisait plusieurs semaines que nous nous étions rencontrés. Elle couvait une tristesse qui était de ne plus être avec un garçon qui la délaissait; il ne consentait à la voir à nouveau que de temps en temps. En plus, elle venait de se faire licencier; pas agréable pour les projets. Elle rongeait son frein quant à son avenir.
Elle logeait dans un petit studio, non loin de la place de l'Etoile. De sa fenêtre, on pouvait jeter un oeil sur la terrasse du vieux monsieur qui présente l'émission "Les grosses têtes". Je me souviens de ce haut miroir qui garnissait presque tout son studio et dans lequel elle aimait se regarder.
Avec moi, c'était plus que de l'amitié mais c'était un flirt d'attente; elle espérait toujours le retour de son coapin. Nos jeux étaient donc davantage des mots et quelques batifolages qui se limitaient à des approches d'adolescents. Je pouvais la toucher mais jamais la déshabiller. Elle acceptait que je la caresse mais elle ne me faisait aucune avance.
Cela n'a rien donné de plus; cela ne m'a pas troublé car on était avant tout amis. Et puis, je savais que cela n'irait jamais plus loin qu'un flirt.
Et cet après-midi là, allée des Cygnes, nous avions marché longtemps pour enfin aller s'asseoir et profiter du frais de quelques arbres. Je me souviens que j'avais quelques trombonnes dans mon sac. J'en profitais pour jouer au basket en me servant de son décolleté comme panier de basket. Celle-ci en enlevait quelques uns; je m'arrangeais pour plonger ma main et enlever ceux le plus nichés et difficilles à enlever. Au passage, mon autre main remontait jusqu'en haut des jambes.
J'avais l'impression d'être comme en vacances, isolés dans ce petit havre. Heureux, simplement mais merveilleusement détendu.

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Commentaires
P
Le décolleté en panier de basket me fait beaucoup beaucoup rire !
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