De la Coupe aux lèvres
Je ne voulais pas spécialement faire un billet sur la coupe du Monde car je ne suis pas un fan du foot, mais les récentes péripéties de l'équipe de France m'en ont donné l'envie.
Il n'était pas dit que je ne vous raconte pas "ma" Coupe du Monde 2006. Celle-ci fut cosmopolite, virtuelle et interactive.
Deux lieux : Paris et New-York; deux personnes : un français et une vénézuélienne.
Il est de ces
rencontres éclairs qui se poursuivent sous d'autres formes et dans le
temps.
Elle est pour 2 jours à Paris; la scène se passe en 2005. Elle cherche son chemin. Je la renseigne, je fais plus que çà puisque nous prenons un verre et je l'hébergerai une nuit. Elle habite la campagne profonde du Venezuela; elle ne parle qu'espagnol. Je le parle un peu et notre conversation se fera dans cette langue. Elle venait de passer 2 semaines à Madrid et faisait un crochet par Paris avant de retourner chez elle.
Internet faisant bien les choses, nous pûmes continuer à rester en contact; par mail et aussi par MSN. Nos dialogues étaient épisodiques mais toujours réguliers.
L'année suivante (2006), elle part travailler à New York; elle y est toujours depuis cette date.
Au fil des mois, nous dialoguions fréquemment par webcam. je pus voir ainsi son évolution au contact du monde nord-américain (coupe de cheveux, habillement). Et puis, jeté de-ci de-là, quelques mots et expressions américaines dans les conversations.
C'est ainsi que nous nous nous trouvâmes à parler du foot et de la Coupe du Monde puisque l'équipe de France s'était retrouvée en finale contre l'Italie. Par le hasard et un concours de circonstances, nous regardâmes de concert par webcam interposées cette finale. Elle soutenait l'Italie; j'étais naturellement pour la France.
Je regardais
alternativement l'écran de télévision et
son visage sur l'écran de mon ordi. Sans y faire attention, j'avais la
sensation
qu'elle était dans la même pièce que moi et que nous réagissions de
concert au
déroulement du match.
Et depuis ce temps, nous continuons à garder régulièrement le contact. Je vais certainement lui reparler de ce doux moment.