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Histoires partielles et partiales
4 juillet 2012

Tête (de) turque

J’étais arrivé à Istanbul depuis une semaine ; il faisait chaud. Terriblement chaud que la vie s’animait vers 18h, lorsque le ciel commence à rougir et quand l’humidité fait disparaître la poussière.

Je suis dans un bus et je reviens d’une ville environnante dont j’ai oublié le nom ; je me souviens de ce bord de mer orné de pierre blanche et d’arbres fleuris. Et au-delà de la route, des enfants qui jouent sur les balançoires.

Nous avions traîné dans la ville ; nous nous étions attardés aux terrasses en buvant le thé et en regardant les passants.

Nous avons dû nous dépêcher pour ne pas manquer le dernier bus qui nous ramenait à Istanbul. Nous n’étions pas les seuls. Une femme lourdement chargée tenait ses enfants par la main, suivie de son mari, les bras ballant et fumant. D’autres avaient de gros sacs dans chaque bras.

Faute de mieux, je me suis retrouvé à l’arrière du bus sur un quasi-strapontin de skaï collant et glissant. Le bus se mit en route sur un parcours cahotant qui avait pour inconvénient de nous empêcher de sommeiller. Deux filles françaises étaient assises à côté de nous : une maigre aux longs cheveux bruns et l’autre, sportive  aux cheveux blonds frisés.

Tandis que je regardais le paysage (enfin j’essayais, car j’étais au milieu du bus), je sentis une tête basculer sur mon épaule. Mon regard obliqua et je vis que la blonde avait dû s’endormir. Mais il n’en était rien, c’était volontaire. Elle mit bientôt sa main sur mes cuisses. Je la laissai faire ; je ne me fis pas violence ; c’était agréable. Elle était sympa et mignonne, même si je n’étais pas plus attirée que ça.

Arrivé à Istanbul, je leur proposais de dîner ensemble tous les quatre. Je n’eus pas besoin d’insister. Un restaurant choisi très vite. Enfin, pas le premier venu mais le deuxième venu : en effet, en entrant dans le premier, le serveur, au lieu de débarrasser les assiettes, donnait un grand coup de torchon sur les assiettes sales et remettait ces mêmes assiettes.

mos1

Je la revis le lendemain à l’heure de la sieste. Je me souviens de cette grande salle de bain commune dans son hôtel (au moins 30 m2). Nous y avions trouvé refuge tous les deux et l’eau fraîche qui coulait sur nos corps avait cette saveur suave du désir.

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:)
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