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Histoires partielles et partiales
5 janvier 2010

En tous chemins, en tous lieux.

Lorsqu’elle « entra » dans ma vie, ce fut par un morceau de papier déposé sur mon bureau. Une demi-feuille A4, pliée en deux.

Je n’y fis pas attention tout de suite, car il y avait mon nom écrit dessus et je pensai que c’était un message professionnel.

En effet, l’action se déroule entre autres sur mon lieu de travail.

Ce n’est qu’en fin de journée que je jetai un œil sur ce billet. Il y était écrit : « Je vous trouve charmant et j’aimerais prendre un verre avec vous » Signé « Elle ».

Je crus tout d’abord à une blague de mes collègues.

Non pas parce qu’elle était peu jolie, mais surtout parce que ce n’était pas du tout, mais vraiment pas mon type de femme.

Je rangeais négligemment ce billet dans un tiroir, choisissant de ne rien dire, de ne rien faire.

an2010

Le lendemain, sous un prétexte quelconque, elle vint dans le bureau où je travaillais (elle n'y était encore jamais venue), pour demander un renseignement à une de ses collègues. En sortant, elle frôla mon bureau, me jetant des regards aguicheurs. Pas de doute, elle était au moins dans le coup ; elle était complice de la blague.

Je me résolus à en parler à mes collègues de la pièce qui confirmèrent qu’elle en pinçait pour moi.

J’ai toujours été très réticent d’avoir une aventure sur mon lieu de mon travail ; à plus forte raison, je n’allais pas donner le change dans cette affaire.

Des semaines passèrent pendant lesquelles je pensai que l’affaire avait capoté.

Mais un soir, alors que je sortais de mon travail, elle était là et m’attendait devant la porte; elle me proposa de prendre un pot avec elle. Je n’osais refuser net et lui dis que je n’avais pas le temps ce soir. Bêtise : elle recommença la semaine suivante et je dus piteusement lui avouer que je n’en avais pas envie.

Quelques semaines plus tard, le jour de mon anniversaire arriva. Je sortais de chez moi au petit matin; elle se tenait là devant ma porte (comment avait-elle eu mon adresse ??), et tendit le bras vers moi avec un cadeau. Je m’énervais un peu après elle, refusai de prendre le cadeau et lui demandai d’arrêter.

Ce manège dura quelque temps et je n’avais pas envie de lui causer des ennuis professionnels. Je rongeais mon frein à chacun de ses nombreux passages dans mon bureau.

C’est la fin du premier volet qui se déroula en province.

Plusieurs moi s après, j’arrivai à Paris et avais oublié totalement cette histoire lorsque je reçus une jolie enveloppe avec dedans une non moins jolie carte sur laquelle elle avait écrit de délicats mots doux me souhaitant de bonnes fêtes et me disant qu’elle passerait à Paris prochainement et qu’elle en profiterait pour me voir.

Décidément, je ne m’en dépatouillais pas ; comment avait-elle eu mon adresse ? Un moment, je croyais l’apercevoir  partout, surtout le week-end. En sortant de chez moi, en faisant mes courses etc. Lorsque j’allais sur mon balcon, je croyais la voir en bas qui guettait ma sortie de l’immeuble.

Un soir de semaine, c’était vers la mi-janvier, alors que je rentrais chez moi, la gardienne m’interpella en me disant que mon amie avait déposé ce paquet pour moi et qu’elle allait repasser en début de soirée. Je lui dis que je ne voyais pas de qui il pouvait s’agir ; elle me donna son nom et je compris tout de suite.

Là encore, par aboulie, je n’osai dire à la gardienne que c’était la folle de province qui me poursuivait.

Je montai chez moi et bien sûr, elle se pointa 45 minutes plus tard guidée par la gardienne. Je me résolus à lui ouvrir ma porte en espérant conclure cette histoire absurde.

Je lui répétai ce que je lui avais déjà dit à maintes reprises, qu’elle n’était pas mon genre, que je n’avais rien à faire avec elle. ; Elle ne voulait pas bouger.

Elle me dit, après plusieurs minutes de palabres, qu’elle acceptait de partir de chez moi mais qu’elle voulait dîner avant. Je lui dis d’accord mais qu’elle partirait aussitôt. Le repas fut rapidement consommé, vu que je n’avais pas envie de lui faire la conversation qu’elle animait toute seule.

J’attendis qu’elle ait bien terminé pour la raccompagner hors de mon appartement.

Elle prétexta alors qu’elle ne connaissait pas Paris et qu’elle ne voulait pas sortir seule lorsque la nuit est tombée.

Il a fallu que je descende à mon parking et que je la dépose en voiture devant son hôtel.

J’en ris à présent, mais je songe à la façon dont j’ai réagi. Je croyais m’en débarrasser à chaque fois en la repoussant mais elle devait s’imaginer au contraire que je ne lui étais pas indifférent.

Elle a dû se résoudre à abandonner son incessante cour, car depuis je n’en ai jamais entendu parler. Mais des mois après, je me surprenais encore à croire l’avoir aperçue derrière moi m’épiant.

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Commentaires
M
Bourreau des coeurs, va!
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F
Le flip !!!!<br /> Elle est tordue cette fille !?<br /> C'est du harcellement !<br /> On dirai un film "glauque" où le gars se fait buter dans une ruelle par la femme psychopathe et dépressive en plein drame de nymphomanie ...<br /> beurk ! <br /> pardon, j'ai vomi
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P
C'est flippant!! Mais elle a du culot quand même!<br /> Et dis moi, elle te déplaisait à ce point?<br /> (de toutes façons, on fuit toujours ce qui nous suivent... ^^)
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E
Quelle malade!!!<br /> brrr ca me donne des frissons!!!!
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Y
Quelle histoire! Je n'ose imaginer si physiquement elle t'avais juste un peu plu et si tu lui avais laissé une petite chance dès le départ... un truc de fou!
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